dimanche 1 septembre 2013

Moab Canyonland - Jour 12

Dimanche 1er septembre 2013

Bonjour à tous,
Il est 23h15, nous venons de nous installer à l'hôtel Crystal à Salt Lake City.
La journée a été chaude, dans tous les sens du terme. De fait, nous sommes un peu fatigués. Ainsi, pour le contenu détaillé de la journée, il va falloir patienter une journée entière !
Cependant, pour vous remercier de votre patience, nous vous joignons quelques documents qui vont vous aider à tenir jusqu'à demain !

Voilà. Au sortir de la nuit, l'esprit est plus clair pour vous raconter la suite de nos aventures !
Ce matin, c'est sans petit dèj que nous avons quitté l'hôtel. Nous avons rendez-vous à 6h45 chez TAG.A.LONG, le prestataire qui nous organise notre journée d'aventure.
Le ciel est clair et le levé de soleil sur les roches est magnifique. Les guides s'affairent autour d'engins plus ou moins bizarres remorqués par d'antiques bus GMC. L'accueil est chaleureux même si la signature d'une décharge jette un froid. Nous déclarons que nous prenons les risques de cette journée en toute connaissance de cause et qu'on ne leur en voudra pas s'il nous arrive quelque chose, en gros... Bon, ça je le signe, Cathy le lira dans le compte-rendu...
Craig, notre guide du matin, nous invite à monter dans le bus qui remorque un jet-boat. On ne fera donc pas de rafting, ce qui était la crainte de Cathy. Quelques miles plus loin, nous découvrons des pétroglyphes découverts relativement récemment sur une muraille en bordure de route. La couche noire d'oxyde de manganèse qui recouvre la roche rouge a été sculptée pour former des dessins et des symboles qui restent encore à ce jour bien mystérieux. S'il s'agit d'une écriture, personne ne sait la lire.
Le Jet-Boat est mis à l'eau avec maîtrise par Craig et notre groupe d'une douzaine de personnes dont 3 ou 4 enfants embarque. Cela donne l'impression d'une expédition privée. Nous sommes les seuls non anglophones et le guide fait des efforts pour être compréhensible.
L'embarcation glisse avec fluidité sur le Colorado, poussée par ses deux réacteurs à eau. Le niveau de l'eau est bas et oblige le pilote à zigzaguer pour éviter les bancs de sable. Le point de vue sur les canyons depuis la rivière est complètement différent et donne une impression de majesté nouvelle.
Au bout d'une heure environ, nous débarquons sur une rive sauvage, uniquement accessible en bateau. nous sommes seuls dans un monde primitif. Nous découvrons ou redécouvrons la flore locale plus développée que d'habitude du fait des pluies intermittentes des semaines précédentes. Mormon's tea, indian rice, yucca... Toutes ces plantes sont parfaitement adaptées à leur environnement et constituaient un matériau de choix pour les populations "natives". Des fossiles de coquillages montrent que cette région fut il y a longtemps submergée.
Des troncs d'arbres au sol se révèlent être eux-aussi des fossiles. Enfouis dans le sable, à l'abri de l'oxygène, ils se sont progressivement pétrifiés tout en gardant leur aspect de bois. Ici, ce sont des pins. Plus loin, le long de la rive, un tronc semble sortir du bas de la falaise rocheuse. Il s'agit d'un palmier fossilisé, si vieux que probablement il a poussé dans le jardin d’Éden ! En fait, nous sommes au Paradis...
Au retour, en fin de matinée, le bateau est sorti de l'eau et remis sur la remorque. Il fait toujours très chaud et nous avons déjà bu plus d'un litre d'eau chacun.
Nous sommes abandonnés par le groupe sur une aire récréative en bordure de route où notre guide pour l'après-midi nous rejoint. Trina a le look aventurière. Des lobes d'oreilles avec un anneau, un tatouage à la naissance des seins, un bandana, la chemise bleue siglée Tag.a.long et un sourire brillant. Elle nous amène notre déjeuner, des sandwiches en kit. Nous sommes les seuls à poursuivre l'aventure l'après-midi. Un micro-écureuil qui semble sorti tout droit d'un dessin animé attend que nous ayons quitté notre table de pique-nique pour aller se repaître de nos miettes. Il ne cherche pas le vedettariat et n'accepte pas de poser pour la photo. Tant pis.
Le 4x4 Ford parait immense pour nous trois. Cathy s'installe à l'arrière. Courageuse, mais pas téméraire. Et puis c'est surtout pour me faire plaisir. Et nous voila partis pour visiter l'envers du décor, un troisième point de vue sur les canyons. L'exploitation minière de l'uranium a laissé à flanc de canyon des pistes qui permettaient d'accéder aux mines. Avec le temps, c'est devenu un lieu de prédilection pour les amoureux du 4x4. Nous montons ces pistes abruptes avec, sur notre droite, c'est à dire côté passager, des à-pics vertigineux. Non, le mot n'est pas trop fort ! Parfois, au sortir d'un virage, un rocher semble nous barrer le chemin. Mais non, un trou minuscule au regard du véhicule nous permet de passer en dessous. Il n'y a pas la place pour croiser un autre véhicule. Heureusement, l'endroit n'est pas trop fréquenté. Il faut toute l'expérience de notre guide pour sauter d'un caillou à un trou sans verser dans le vide. 
Après un temps infini, nous arrivons à Dead Horse Point, un petit parc d'état, à State Park, qui n'a rien à envier aux grands. Nous sommes surpris qu'un tel panorama ne soit que si peu mentionné dans les guides.
Des paysages grandioses.
Dans les années 1800, les cow-boys utilisaient Dead Horse Point pour attraper des chevaux sauvages. Avec des à-pics impressionnants de tous cotés et un accès de seulement 25 à 30 mètres de large, c'était un piège naturel extraordinaire. Il suffisait aux cow-boys d'y pousser les chevaux et de barrer l'entrée avec une clôture pour en faire un corral naturel. La légende dit qu'une horde de chevaux y fut abandonnée et mourut de soif en regardant l'eau du Colorado 700 mètres plus bas. Que voilà une histoire bien triste !
La "forêt" est appelée forêt pygmée car les arbres dépassent rarement un mètre cinquante de haut bien qu'ils soient souvent centenaires. En fait, nous sommes dans une forêt de bonzaïs naturels où les genévriers sont particulièrement magnifiques.
Un vieux coup de foudre
Un jeune orage
Un orage obscurcit une partie de l'horizon. Nous devions randonner pour aller voir une arche qui est précisément sous l'orage. Nous appliquons le plan B et nous dirigeons vers Grand View Point Overlook.
Le nom n'est absolument pas usurpé. La vue laisse entrevoir ce qui ressemble à une énorme empreinte de dinosaure. Ou de poulet, ou de canard qui fait Toin, Toin  ? non, de dinosaure, ça fait plus sérieux !
Nous jouons à cache-cache avec les orages qui nous entourent.
Une empreinte de dinosaure ?
Oui, mais un gros !
Prochaine et dernière étape, Gemini Bridges, deux ponts naturels, côte à côte comme des jumeaux de pierre surplombant un grand trou. Vertige garanti, surtout quand vous apercevez des gamins gambadant dessus et autour sous l’œil impavide de parents inconscients.
 
La piste de retour nous prend bien une heure, accrochés le long de la falaise, au dessus de l'autoroute.
Il est près de 18h lorsque, équipés chacun d'un "wrap", sandwich enveloppé dans une tortilla, nous prenons la route vers Salt Lake City.

TAG-A-LONG Expeditions
452 N. Main
MOAB UT 84532
www.tagalong.com

Chers amis de Nouvelles Frontières, n'hésitez pas à le mettre à votre catalogue régulier !






















Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire